Un panel de discussion s’est tenu en amont du lancement des consultations nationales autour de la Vision 2050, sous le thème « Envisioning Mauritius in 2050 ». Cette rencontre a réuni plusieurs figures des secteurs public et privé, notamment Rundheersing Bheenick, ancien ministre et Chairman de la State Bank of Mauritius (SBM), Bashir Currimjee, directeur de Currimjee Jeewanjee, Hector Espitalier-Noël, ancien CEO du groupe ENL, Guillaume Dalais, Group Chief Executive de CIEL, ainsi que Sangeetha Ramkelawon, CEO de BCP Bank (Mauritius).
Les intervenants sont revenus sur le parcours économique de Maurice depuis son indépendance, marqué par des phases de transformation et de diversification. Un point de convergence est apparu dans leurs interventions : le rôle central du partenariat public-privé dans le développement du pays. Selon eux, ce modèle a contribué à structurer plusieurs secteurs clés de l’économie et doit aujourd’hui être consolidé pour répondre aux enjeux futurs.
Toutefois, les défis auxquels l’économie mauricienne est confrontée sont multiples. Bashir Currimjee a évoqué la question de l’immigration comme un levier à considérer dans un contexte de vieillissement de la population. Il a rappelé que ce recours a déjà porté ses fruits dans des pays comme Singapour et Dubaï. « Maurice a toujours eu une place significative dans l’immigration. Il faut une politique claire, intelligente et juste pour traiter la problématique du vieillissement de la population », a-t-il déclaré.
Dans une perspective plus large liée à la Vision 2050, Hector Espitalier-Noël a souligné que la qualité de vie devra rester au cœur des priorités. Il a toutefois mis en garde contre les contraintes liées aux ressources naturelles, en particulier l’eau. « S’il n’y a pas d’eau, ce ne sera pas plaisant », a-t-il concédé. Cette préoccupation a été reprise plus tard par le Premier ministre Navin Ramgoolam, qui a abordé le manque d’attention accordée à la consommation d’eau, rappelant que « chaque goutte est importante ».Hect
or Espitalier-Noël a également attiré l’attention sur l’attractivité du port mauricien, estimant que des pays comme Madagascar, le Mozambique et l’Afrique du Sud gagnent du terrain dans ce domaine. Sur le volet régional, Sangeetha Ramkelawon a insisté sur le potentiel du continent africain. Selon elle, Maurice devrait se concentrer sur ce marché en adoptant une stratégie ciblée par secteur et par pays. Elle a souligné le besoin de capital et de financement en Afrique et la nécessité pour Maurice de se positionner comme une plateforme vers le continent.
Quant à Guillaume Dalais, il a rappelé l’importance pour Maurice de rester compétitive et attractive afin de continuer à attirer les investisseurs, un élément jugé essentiel pour soutenir la croissance à long terme.
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