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Jean Claude de l’Estrac : «Attendons voir ce que la roadmap 2050 prévoit»

Revenant sur la performance du gouvernement, Jean Claude de l’Estrac appelle à une certaine indulgence, tout en dressant un constat des difficultés actuelles. Pour l’ancien ministre, les obstacles rencontrés par le gouvernement ne relèvent pas uniquement de la responsabilité des élus, mais trouvent aussi leur origine dans le fonctionnement interne de la Fonction publique. 

Selon lui, le gouvernement peine à atteindre certains de ses objectifs en raison de dysfonctionnements hérités du passé. « Pendant les 10 dernières années, nous avons vu des nominations qui ont créé des difficultés pour la concrétisation de plusieurs projets », souligne-t-il. Ces choix ont « fragilisé l’efficacité de l’administration » et ralenti la mise en œuvre des politiques publiques. Jean Claude de l’Estrac estime que, lors de son intervention sur Radio Plus, le Premier ministre a avant tout cherché à rassurer la population. « L’objectif principal était de faire comprendre que, malgré les tensions, il y a une stabilité au sein du gouvernement. Il fallait écarter les craintes qui ont nourri le doute ces derniers mois », analyse-t-il.

Pour lui, « cette démarche était nécessaire afin de calmer les inquiétudes et de rétablir un climat de confiance ». Dans un second temps, Navin Ramgoolam a également voulu démontrer que son gouvernement est au travail, même si l’action demande réflexion et méthode. À ce sujet, Jean Claude de l’Estrac nuance les critiques adressées à la Fonction publique. « La faute n’est pas uniquement aux fonctionnaires », insiste-t-il, évoquant une forme de dérive institutionnelle. Selon lui, quand un ministre doit prendre une décision, il est souvent contraint de solliciter l’aval du Bureau du Premier ministre. « On ajoute ainsi un problème à un autre », observe-t-il, pointant un frein supplémentaire à l’efficacité gouvernementale. Sur le plan économique, Jean Claude de l’Estrac se montre plus préoccupé. Il dresse un tableau sombre de la situation à court terme, estimant que les prochains mois seront difficiles. « L’économie est au ralenti. Le secteur de l’automobile, en particulier, est très affecté. Les licenciements ont déjà commencé », affirme-t-il.

Par ailleurs, l’ex-ministre ajoute qu’il attend beaucoup du plan qui sera lancé ce jeudi : « Attendons voir ce que la roadmap prévoit ». Il se dit satisfait que le secteur privé est aussi de la partie. 

 «  Nous avons jusqu’ici organisé des assises entre nous-mêmes. De plus, il nous faut chercher des investisseurs à l’étranger », conclut-il, appelant à des choix clairs pour relancer la machine économique.

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